C'était bien évidemment moi... ne l'avez-vous pas remarqué par hasard ?! C'était en Août 2005... le 10 Août 2005... rappelez-vous ! peut-être que vous y étiez vous aussi... c'était un mercredi; Topkapi est fermé le Mardi, ça fesait moins de 48 heures que j'avais attérri à Uluslararasi Ataturk Havalimani... 2 jours après avoir fait ma valise (sac et sacoche) et parti, seul, en "fugue"... incertain... plein d'appréhension... que des rêves de va, vis, deviens... mais j'suis revenu quand même... le "mais" de cette fois-ci était un piétin, une jambe lourde, très lourde, qu'on aimerai pas trainer, seul, et loin... pas quand l'envie de s'aventurer nous a préalablement envouté... mais j'ai continué... c'était horrible, et excessivement douloureux... c'est grand Istamboul... mais il fallait le faire, le tour, tout voir... j'étais allé, je devais faire avec; veni, vidi, vici: c'est ce que je me disais; c'est encourageant de se donner du courage ;-) L'incontournable... Topkapi; c'était immense... le souvenir de ma vie: je marchais à peine... je cherchais les murs et les pilliers pour s'appuier et m'aider à pouvoir se déplacer... quelques metres m'ont pris une heure pour les faire (vilain être humain quand il s'affaiblit tout d'un coup)... je suais; l'effort et la fiévre... les regards des gens pleins de pitié m'agaçaient, mais aussi m'encourgeaient... il y avait la foule, des touristes de toutes les races, toutes les langues... enfin, j'suis arrivé à la rentrée principale du musée palais... sécurité optimale... tellement ébloui, fasciné, occupé... j'ai oublié de prendre un ticket: retour à la case départ. Refaire tout ce long chemin avec une fatigue qui s'accentue ?! Je cachais mes grimaces de douleurs, je retenais mes larmes... la file d'attente devant les guichets était intérminable: une envie de rentrer... et j'ai rebroussé chemin... et puis quelquechose m'a redonnée du punch et de la volonté pour retourner prendre la file et patienter... mais j'ai pas pu résister debout plus de 2 minutes chrono... je priais Dieu pour trouver un Tunisien, en vain !!! J'ai remarqué un trio qui parlait marocain... ooof j'ai pensé qu'ils vont pouvoir m'aider !!! J'me suis rapproché d'eux en boîtant, j'me suis présenté en bonne et due forme, et je leur ai demandé s'ils pouvaient me prendre un ticket avec eux, vu ma situation précaire : "Non, ça ne nous intéresse pas" était la réponse. Ca m'a choqué, j'ai continué. Tout le monde m'ignorait... et puis un turc a accepté, mais le pauvre il s'est gourré; il m'a pris un billet pour turcs alors qu'il me fallait une pour étrangers !!! Argent perdu... tant pis... un fou rire m'a pris, eh oui... ça fait rire non ?! Ni français, ni Pakistanais... tous disent non !!! Je commençais à en avoir marre... 3 heures sont passées et je n'avais encore rien vu, à part souffrace et mépris !!! LOL... une derniére tentative... et bingo ;-) la derniére clef qui ouvre tout... un américain, black, gay je crois... je lui ai donné l'argent, il m'a pris un ticket, il m'a souhaité good luck "pour ma jambe"... et me voici contemplant le quotidien des sultans Ottomans dans ses moindres détails... waaaw... je vous épargne des détails ;-)
A Topkapi Sarayet tout était expliqué en turc, et en anglais aussi... et il y avait un groupe de français, y compris une marocaine de Paris... ils ralaient, comme les français savent très bien le faire;-) parce que, sans guide, ils n'avaient rien compris de ce qui était exposé !!! Tiens, tiens... et c'est qui le mentor prodige ?! Lowe !!! A l'époque il s'affichait encore avec son vrai prénom ;-)
Je me suis précipité vers eux: je suis francophone, musulman... je peux vous aider si vous voulez ! Comme si je tombais du ciel pour eux ;-) J'ai commencé à faire l'orateur, tout expliquer aux moindres détails; "cet épais appartient à...", " on surnomme ce Compagnon tel parce qu'un jour dans une bataille il a fait...", "alors ça c'est..."... je n'ai jamais cru que je savais tant de choses, et je n'ai jamais cru pouvoir avoir l'éloquence pour le faire... et pourtant... presque une heure ensemble... humblement ému... et avec regret se sont-ils aperçu que je souffrais de ma jambe... je me suis éclipsé d'eux en toute douceur. Pas très loin, en bas, donnant sur le Bosphore, il y avait un restaurant typique datant de l'an 1897... j'suis allé y manger, profiter de la vue... et me ressourcer encore et encore pour supporter la brulure inférnale qui s'intensifiait...
Sacrée Constantinople...
Sunday, November 19, 2006
Le boiteux de Topkapi...
Publié par Ahmed à 10:50
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2 comments:
je met ma main a bruler si tu est chauffeur routier :)
falou25@yahoo.Fr
le 10 aout 2005 kont fi ghasret 3ersi nestana fel adoul :)
sinon j'ai aussi beaucoup aimé topkapi.
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