Sunday, May 29, 2011

Enfin libre !

Quelque part dans la banlieue sud de Tunis, hier au début de la soirée; des coups de klaxons assourdissants et répétitifs ! Je regarde dans le rétroviseur et j'aperçois un véhicule jaune, un taxi, en service, qui tentait de me dépasser, ligne continue pourtant ! Visiblement il s'ennuyait grave en tenant derrière moi, pourtant je roulais à une vitesse correcte. Quelques coups de phares, pour se signaler encore plus, et annoncer qu'il allait commettre un truc... puis s'aventurer prudemment ?! Peinard le monsieur ! Et il s'est engagé le con. Drôle d'engagement. Je me suis un peu rabattu sur le bas-côté, et la voiture qui venait d'en face à fait de même, et de justesse, à quelques centimètres près, on a pu éviter un grand bruit, un tas de tôle amassée, quelques familles en deuil... à cause d'une urgence, certainement. Va savoir laquelle ! Bien sûr, après s'être assuré qu'il était encore en vie, le courtois gentil taximan a fait signe de sa main, comme ça, et j'ai compris que je devais l'excuser, que c'était plus fort que lui, qu'il était un pro et que je n'avais pas à jouer sur son propre terrain... Voilà ! J'ai fini par lui donner raison. Et il avait raison. En revenant sur la file, devant moi, j'ai pu lire le sticker qu'il avait collé sur la lunette arrière de son taxi. Tout un message. Tout un état d'âme. Tout un esprit. Une bande autocollante qu'il avait certainement acheté après le 14 janvier. Un truc de révolutionnaire vous voyez ! Enfin Libre c'était écrit. Enfin Libre. C'est tout. Avec une typo fantaisie, où les lettres, libres elles aussi, ne se collaient pas et faisaient des courbes en vague. Toute la liberté dedans. Un truc révolutionnaire je vous ai dit. Alors j'ai tout compris. Forcément. Le monsieur se sentait bien libre, bien dans sa liberté à lui, et il ne fallait pas lui en vouloir pour ça. Surtout ne pas l'envier pour cet acquis. La liberté. Enfin !

Wednesday, March 09, 2011

L'aéroport de Gabés pour les réfugiés...

Des milliers de réfugiés fuyant la Libye se trouvent encore dans des camps à la frontière tuniso-libyenne, et l'aide et l'assistance sont de tous bords pour permettre à ses malheureux de survivre en attendant leur rapatriement vers leurs pays d'origines. L'aéroport de Djerba vit depuis quelques jours une ambiance inhabituelle, et au terminal il y a plus de travailleurs africains et asiatiques que de touristes européens; plus de big bags sur les dos que des souvenirs de vacances. L'infrastructure aéroportuaire semble bien supporter tout ce flux, mais Djerba veut aussi garder, et c'est toujours le cas, ses vols charters et réguliers programmés et servir les autres passagers dûment, même s'il n'est pas si gênant que ça si une fois dans sa vie on côtoie des réfugiés dans une salle d'embarquement...

L'alternative à Djerba serait bien Gabés, qui dispose d'un aérodrome classé international et qui pourrait accepter simultanement deux voir trois moyens porteurs de 180 siéges chacun. Cela permettrait de réduire les délais d'attente à Ras Jedir et donc minimiser tous risques de conflits éthniques, épidémies... et aussi expédier les "retours à domicile" parce qu'un bengalais, un égyptien, ou un ghanéen préférerait toujours son chez lui même si il s'y plait à l'ambiance pendant le couscous du midi. Je ne sais pas si les autorités ont étudié cette possibilité, mais ça serait bien de s'y pencher, ne serait-ce que pour les quelques jours à venir, pour les quelques milliers encore "en sursis". Il y aura bien sûr des mesures (express) de sûreté à prendre, des conditions sanitaires à satisfaire, et toute une logistique. Et puis Gabés y gagnera en réputation, non ?!
Une chose est sûre, nos hôtes préférent de loin le luxe de rentrer en avion que par bateau, et sûrtout pas un bâtiment de la marine française :-D

Thursday, March 03, 2011

Ai-je compris !

Alors si j'ai bien compris, gouvernement de technocrates jusqu'au 24 Juillet, date à laquelle on aura à élir les membres de l'Assemblée Constituante. Cette assemblée aura comme tache de procéder à l'amendement de la Constitution et gérer la phase de transition politique, puisque le gouvernement sera dissous. Une fois la Constitution amendée, ou refaite... on saura si ça va être un régime parlementaire ou semi-présidentiel, et on pourra aller voter, après une campagne bien sûr... C'est à dire dans une année, voir un peu plus !